Ambulance terrestre avec ballon

Base de Peterborough: 10 ans d’exploitation

novembre 15, 2018

15 novembre, 2018

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Peterborough

| By: Par:

Courtney Kraik

Apprenez-en plus sur notre base d'ambulances terrestres pour soins critiques à Peterborough, qui célèbre 10 ans de service exceptionnel.​

La base terrestre de Peterborough est la pointe sud du triangle de bases d’Ornge – la base de Sudbury en est le sommet nord-ouest et celle d’Ottawa, le sommet nord-est. L’aire contenue entre ces trois bases correspond à une vaste région où se trouvent de petits villages ruraux desservis par des équipes paramédicales dispersées dont les membres ont le cœur aussi grand que la distance qui les sépare. Les paramédicaux terrestres d’Ornge se chargent du transport pour soins critiques entre les hôpitaux locaux méridionaux et les établissements de santé de soins tertiaires de la région du grand Toronto (RG).


Chuck Sheppard, directeur de la base de Peterborough

En temps normal, la base de Peterborough est occupée par deux paramédicaux, un formateur et le gestionnaire de la base, Chuck Sheppard. Chuck est originaire de Terre-Neuve, ce qui laisse déjà présager son tempérament direct et chaleureux. Chez Ornge, ce poste est normalement occupé par une personne du domaine médical ou du domaine de l’aviation. Pour sa part, Chuck a d’abord œuvré longtemps dans la gestion de flottes de véhicules commerciaux, puis il s’est envolé pour le Moyen-Orient, où il a soutenu les opérations d’une base d’hélicoptère américaine sous contrat pendant plusieurs années. Il est facile d’approche, connaît les rouages d’une équipe de travail solide et possède des qualités de leader indéniables. Chuck alloue aussi, au besoin, la moitié de son temps à la gestion de la base terrestre de la RGT située à Mississauga, où se trouvent une équipe pédiatrique et une équipe de soins critiques.
 

« Les bases terrestres de Peterborough et Mississauga comptent parmi celles où sont affectés les paramédicaux qui ont le plus d’expérience dans l’organisme », précise M. Sheppard.


En plus de gérer les deux bases méridionales de l’Ontario, Chuck est aussi responsable de la gestion de la flotte d’ambulances terrestres, dont plusieurs ont pour port d’attache d’autres bases plus grandes afin de pouvoir prêter main-forte aux services d’aéronefs si les appareils ne peuvent pas décoller en raison des intempéries ou de l’entretien. Il visite souvent les bases du Nord comme celles de Thunder Bay, de Timmins et de Sioux Lookout pour effectuer des audits et vérifier l’état des véhicules. Disons seulement qu’il passe beaucoup de temps sur la route.

AU QUOTIDIEN

Le soulèvement du loquet de la porte d’entrée interrompt notre conversation. Frederick Shaefer et Darryl Rickard, deux paramédicaux, nous saluent en entrant dans la salle commune, prêts à entamer leur routine quotidienne de début de quart. Café, déjeuner, suppléments de protéines et papotage sur les activités du week-end dernier. Darryl, de nature calme, boit son café dans la pièce adjacente pendant que Frederick me raconte qu’il occupe un poste de paramédical en soins avancés à temps partiel, les fins de semaine, à la base de Peterborough. Il habite Barrie et travaille à temps plein pour les Toronto Paramedic Services. On dirait bien qu’à Peterborough, il est essentiel d’aimer passer beaucoup de temps dans sa voiture.

Quelques instants plus tard, le téléphone sonne. Au bout du fil, le centre de contrôle des opérations du siège social demande un transport spécialisé en soins pédiatriques du Centre régional de santé de Peterborough à The Hospital for Sick Children à Toronto. L’enfant est branché à un respirateur et aura besoin des soins critiques administrés par les paramédicaux d’Ornge pendant le déplacement.

Darryl et Frederick enfilent leur uniforme (tous les membres de l’équipe paramédicale portent une combinaison de vol) et préparent l’ambulance. La base d’Ornge est pratiquement à deux pas du Centre. Moins de 10 minutes après l’appel, les deux paramédicaux sont partis; le calme et l’obscurité se répandent de nouveau dans la base. Chuck se rend dans son bureau pour s’affairer aux tâches administratives de la semaine alors que Chris Gabourie, le formateur paramédical attitré à la base de Peterborough, arrive à son tour. Chris a été paramédical à Ottawa pendant 11 ans avant d’atterrir chez Ornge. Il reconnaît lui-même que son expérience de travail dans un milieu urbain au rythme effréné l’aide à se trouver des points communs avec les paramédicaux qu’il forme aujourd’hui. Il est sympathique et avenant, comme la plupart des employés d’Ornge, peu importe leur affectation.

Quelques heures filent, ponctuées par nos histoires et réflexions sur le domaine des soins médicaux préhospitaliers, dans lequel Ornge joue un rôle tout à fait primordial. La formation médicale continue assure le maintien de la qualité des soins prodigués à chaque patient par les paramédicaux d’Ornge. Ces derniers sont tenus de suivre au moins 72 heures de formation médicale continue (EMC) par année. Les formateurs, comme Chris, ont accumulé plusieurs années d’expérience pratique, au cours desquelles ils ont pu roder leurs compétences, sur la terre ou dans les airs, ou encore dans les deux environnements. Dans le sud de l’Ontario, le quartier général de l’EMC est le siège social (à Mississauga), et dans le Nord, c’est la base de Thunder Bay qui joue ce rôle. Bien que Chris habite à Peterborough, il n’est que de passage à la base, son poste l’amenant à voyager beaucoup. Les bibliothèques de son bureau sont remplies de textes médicaux et de cartes-éclair portant sur absolument tout, des soins pédiatriques post-traumatiques avancés de première urgence jusqu’aux techniques de base de la RCR.

Le bâtiment abrite rarement plus de deux personnes à la fois. Les paramédicaux passent presque tout leur temps à répondre à des demandes de transport des hôpitaux aux alentours, et Chuck, derrière le volant de son véhicule. La cuisine est toujours reluisante, et une atmosphère paisible règne dans les couloirs.

Lorsque ma journée à Peterborough tire à sa fin, je range mes effets et quitte la base tout doucement, comme pour ne pas troubler la quiétude des lieux; la télévision en sourdine présente encore les gros titres d’une chaîne de nouvelles en continu, mais plus personne n’est là pour les lire. Chez Ornge, les paramédicaux travaillent sans relâche au bien-être de leur communauté. Quand le silence s’empare de la base, c’est le signe qu’ils accomplissent leur devoir.

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Courtney Kraik étudie au Collège Georgian pour devenir paramédicale en soins primaires, et occupait un poste de stagiaire en communications chez Ornge. Dans cette série d’articles, elle propose un portrait intimiste des opérations qui se déroulent dans les bases d’Ornge de toute la province.
 

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