En juillet 2002, je profitais d’une journée dans notre piscine avec mes filles jumelles de dix ans. L’une d’elles était sur mes épaules et s’est trop penchée vers l’avant, ce qui a mis une pression intense sur mon cou, faisant réapparaître des blessures subies lors d’un accident de voiture en 1992. Ces blessures incluaient une fracture des vertèbres C5 et T11, au niveau cervical et dorsal.

J’ai immédiatement perdu toute sensation sous la taille, mais heureusement, ma femme était assez proche pour m’attraper et me tirer au bord de la piscine, et indiquer à notre fille aînée de prendre le téléphone sans fil pour appeler le 911.

À cette époque, j’étais premier répondant. Ce sont mes collègues pompiers volontaires qui m’ont attaché à la planche dorsale, m’ont mis le collier cervical et m’ont sorti de la piscine. Ils m’ont installé dans l’ambulance, qui m’a transporté par la route à l’hôpital de Bracebridge, à quelque 45 kilomètres.

Ma femme est montée à l’avant, puis était à mes côtés lorsque les médecins m’ont annoncé, après m’avoir examiné, qu’on me transférait à Toronto pour une évaluation approfondie. Après quelques minutes, une infirmière est entrée dans la salle de traumatologie pour nous dire que l’ambulance aérienne serait là d’ici dix minutes.

On m’a poussé à travers les corridors jusqu’à la plateforme d’hélicoptère. Ma femme et mon père sont sortis en suivant l’équipage de vol. Il aura suffi de quelques minutes pour glisser ma charpente de 6 pi 3 po dans l’appareil. Les membres d’équipage m’ont calmé du mieux qu’ils pouvaient, compte tenu que la situation était nouvelle pour moi et que je ne sentais plus rien sous la taille. Ils m’ont mis des bouchons d’oreille et m’ont assuré que j’étais entre bonnes mains.

Alors que le grondement du moteur et le bruit du rotor s’intensifiaient, tout a soudainement ralenti, et un des membres d’équipage m’a informé, en me regardant dans les yeux, qu’ils avaient oublié mes documents.

Ma femme m’a raconté plus tard qu’elle et mon père avaient été pris par surprise lorsque l’hélicoptère s’était arrêté et que, pendant un moment, elle avait eu peur que ma condition ait changé. Elle a aussi dit qu’un membre d’équipage l’avait rassurée et mise à l’aise en lui expliquant ce qui se passerait pendant mon transport vers le sud.

Puis en moins de deux, m’a-t-il semblé, l’équipage m’informait qu’on allait bientôt atterrir sur l’hôpital SickKids. Le vol a été doux et paisible, malgré mon piètre état.

De la plateforme d’hélicoptère, on m’a installé dans une ambulance terrestre qui m’a amené à l’Hôpital général de Toronto, où on m’a évalué, soigné et, heureusement, donné mon congé après trois jours.

Je n’oublierai jamais ce voyage de confiance. Les membres d’équipage étaient professionnels et compatissants envers moi, leur blessé, mais un point encore plus important selon moi est qu’ils ont soutenu ma famille en la tenant informée tout au long du processus.

Chaque fois que je vois l’un de ces hélicoptères orange dans le ciel, j’envoie mes meilleurs vœux à tout le monde à bord.

Merci pour tout ce que vous faites, Ornge.

Bill.

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