Profil d’employée : Evan Hanna, paramédicale en soins critiques
mai 15, 2025
15 mai, 2025
|
Hamilton
|
By: Par: Justyn Aleluia
Voici Evan Hanna, notre paramédical en soins critiques et responsable de la pratique clinique dévoué basé à Hamilton. Dans cette conversation instructive, il nous parle de son parcours en paramédecine, de la formation précieuse qu’il a reçue chez Ornge et de la solide culture de soins aux patients qui caractérise notre organisme.
Pour commencer, présentez-vous. Depuis combien de temps travaillez-vous pour Ornge et quel poste occupez-vous?
Je m’appelle Evan Hanna, et je travaille comme paramédical en soins critiques (PSC) et responsable de la pratique clinique (RPC) à la base Ornge de Hamilton. J’y suis arrivé en décembre 2017, il y a un peu plus de sept ans.
Quand avez-vous décidé de devenir paramédical? Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir cette carrière?
Lorsque j’étais au secondaire, je m’intéressais à la science et plus généralement à la santé. Mon beau-frère Rob était paramédical à Niagara. Je voulais travailler dans le domaine de la santé, mais l’idée de passer tout mon temps dans un hôpital éclairé au néon et presque dépourvu de fenêtre ne me plaisait pas. Je me suis donc renseigné sur ce que faisait mon beau-frère et je me suis dit, tiens, voilà qui pourrait me convenir.
Pourquoi avez-vous choisi Ornge?
En grande partie pour les mêmes raisons! Comme mon beau-frère était paramédical, j’ai découvert l’existence d’Ornge à un très jeune âge, avant même de m’inscrire à l’école. Je me suis toujours dit que je pourrais intégrer Ornge à l’issue de ma formation, une fois que j’aurais acquis suffisamment d’expérience. Il m’a fallu cinq ans pour concrétiser ce projet, mais je n’y ai jamais renoncé.
En tant que RPC, à quoi ressemble une journée type pour vous?
L’un des attraits du poste de RPC est sa grande variété. Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas nécessairement. Je peux animer une formation de développement professionnel continu (DPC) pour des membres de l’équipe médicale ou traiter des comptes rendus d’interventions en retard à la base le lundi; me rendre au siège social pour donner une formation en laboratoire dans le cadre du programme de soins critiques (PSC) le mardi; me consacrer à des activités de certification le mercredi; et assurer des interventions cliniques le jeudi. Il existe toutes sortes de façons de contribuer au bon fonctionnement de l’organisme.
En quoi la formation que vous avez reçue chez Ornge se démarque-t-elle?
J’ai eu la chance de vivre une formidable expérience éducative dans toutes les institutions que j’ai fréquentées. La différence, chez Ornge, c’est que la formation est très pratique. On passe peu de temps assis à écouter des exposés. Il y a bien sûr des cours théoriques, mais aussitôt qu’ils sont terminés, on se retrouve dans le feu de l’action, à acquérir une expérience pratique. Ornge accorde une large place aux exercices de simulation. Dans le cadre du programme de soins critiques, par exemple, les paramédicaux participent en moyenne à plus de 300 heures de simulation clinique.
Quelles sont certaines de vos stratégies pour maintenir la motivation à apprendre du personnel?
En tant que formateurs d’apprenants adultes, nous devons tenir compte des envies et des besoins des paramédicaux – des professionnels hautement qualifiés. Nous faisons notre possible pour les consulter et connaître leurs besoins en matière de DPC. Certains éléments sont obligatoires pour le maintien des certifications, mais nous mettons tout en œuvre pour leur fournir des formations sur des sujets qui les intéressent, d’une façon pratique, pertinente et adaptée à leur poste.
Pouvez-vous nous parler un peu de la recherche médicale à laquelle vous participez chez Ornge?
J’ai contribué à quelques études de petite envergure, principalement liées à l’administration d’analgésiques aux patients ayant subi un trauma. Je termine actuellement ma maîtrise en paramédecine en soins critiques à l’Université Charles Sturt, pour laquelle je commence à rédiger mon mémoire. Nous allons étudier le cas des patients avec trauma d’Ornge sous deux angles précis, à savoir le nombre de patients avec trauma auxquels nous fournissons des transfusions sanguines qui subissent ensuite une intervention opératoire ou une transfusion massive, et les taux de coagulopathie aiguë du traumatisé et d’hypofibrinogénémie chez ces patients. Nous espérons ainsi déterminer si nous donnons du sang aux bons patients, si nous nous basons sur les bons seuils transfusionnels et si nous transportons les bons produits sanguins pour résoudre d’éventuels problèmes de coagulopathie.
Quelles sont les possibilités de formation chez Ornge, et en quoi sont-elles uniques?
Les possibilités de formation sont nombreuses et variées. En ce qui concerne la formation de base, celle-ci comprend le programme de formation des paramédicaux en soins critiques, le programme de personnel infirmier autorisé de vol, la formation des paramédicaux en soins primaires de notre programme de transport terrestre pour soins primaires, ainsi que les programmes de surspécialisation et d’agrément des domaines de compétence ciblée pour nos médecins. À l’interne, nous disposons d’une réserve de fonds accessible aux paramédicaux qui souhaitent suivre des cours de leur propre initiative ou se rendre à des conférences. J’ai eu recours à ce financement pour me former à la pratique d’échographies en contexte préhospitalier, ainsi que pour couvrir une partie des frais de scolarité de ma maîtrise.
Plus nous apprenons, plus nous sommes en mesure de fournir des soins de qualité. Durant la pandémie de COVID-19, nous avons eu la chance de suivre le programme de formation San’yas sur la sécurisation culturelle autochtone. Très utile, il nous a permis de mieux prendre soin des communautés que nous servons et de découvrir des cultures dont beaucoup d’entre nous, ayant grandi dans le sud de l’Ontario, étaient peu familiers.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi la rapidité est importante dans tous nos transports, et pas seulement pour les cas urgents ou de traumas?
Si certains font parfois les manchettes, les cas graves ne représentent pas la majorité de nos transports. Nous transportons aussi des patients qui se rendent à des consultations, à des examens d’imagerie diagnostique pour le traitement du cancer, ou à un bilan en vue d’une greffe d’organe potentielle. Si nous négligions ces cas pour nous consacrer uniquement au transport des cas graves, les transports moins urgents le deviendraient bien vite. Notre mission consiste à assurer l’équité en matière de santé pour la population de l’Ontario. Dans ce contexte, la notion de rapidité varie en fonction des transports – elle peut se chiffrer en minutes, en jours ou en heures, même si tous les transports doivent être traités promptement.
Pouvez-vous nous parler de la culture organisationnelle d’Ornge et de son lien avec les soins des patients?
Nos employés incarnent de loin notre principale force. Nous avons la chance, en tant qu’organisme provincial, de pouvoir recruter partout en Ontario, au Canada et même à l’international. Chaque personne a un parcours unique, dont nous tirons profit pour trouver des solutions créatives à nos défis quotidiens. Nous pouvons compter sur des personnes remarquables à tous les échelons de l’organisme. Lorsqu’on travaille avec la même équipe pendant un certain temps, on développe un esprit de camaraderie, et on constate que tout le monde est là pour la même raison : fournir les meilleurs soins possibles à nos patients. Des paramédicaux à la direction en passant par les pilotes, les ingénieurs, le personnel administratif, le CCO et le groupe des médecins, tout le monde travaille ensemble et sans relâche pour atteindre le même objectif : fournir aux patients les soins dont ils ont besoin.