De l'Australie au Canada : un ambulancier paramédical en soins intensifs désireux de faire une différence
août 3, 2023
3 août, 2023
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Mississauga
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By: Par: Justyn Aleluia
Nous avons avec nous aujourd’hui Brent Venables, un paramédical australien qui a récemment joint les rangs d’Ornge à Thunder Bay. Nous avons discuté avec lui de sa transition, de son expérience en tant que paramédical et de ce qui l’incite à se dépasser dans le domaine.
Justyn: Pouvez-vous décrire votre rôle actuel chez Ornge?
Brent: Je suis paramédical aéromédical pour Ornge à Thunder Bay. Je viens tout juste de commencer le programme de formation en soins critiques.
À quoi ressemble une journée typique pour vous?
C’est difficile de répondre à cette question. Il n’existe pas vraiment de journée de travail « normale ». C’est ça la vie de paramédical. Quand on arrive, on ne sait absolument pas de quoi aura l’air la journée. Peut-être qu’on va traiter des cas graves au milieu de nulle part. Peut-être qu’on va passer la journée cloué au sol à cause du mauvais temps. On ne sait jamais ce qu’on va faire. Les tâches sont très variées, et c’est ce qui rend le travail intéressant.
Qu’est-ce qui vous a amené à travailler pour Ornge?
J’avais fait des études supérieures dans les domaines des soins critiques et de la pratique des soins paramédicaux dans une université en Australie, puis j’ai découvert les soins primaires en travaillant dans le secteur de la sécurité au travail. Je connaissais l’aspect théorique des soins critiques, mais je n’avais aucune expérience pratique. J’ai beaucoup appris en travaillant dans le secteur des ressources, mais je n’ai pas eu l’exposition clinique dont j’aurais souhaité bénéficier dans ce poste. Le travail était devenu très administratif, donc j’ai dû faire un choix entre rester à un endroit où j’étais à l’aise, ou aller quelque part où je pourrais m’épanouir personnellement et professionnellement. J’avais toujours voulu venir au Canada et j’étais en bonne position pour le faire, alors j’ai décidé de tenter ma chance. Je voulais vivre des aventures, explorer et voyager. C’est à l’université que j’ai entendu parler d’Ornge pour la première fois. Environ un an plus tard, j’étais à bord d’un avion en direction du Canada.
Pouvez-vous décrire la transition entre le rôle de paramédical en Australie et le travail avec Ornge en Ontario? Y a-t-il des différences notables ou des défis que vous avez eu à relever?
Le processus a été ardu et parfois éprouvant. J’ai suivi le processus d’équivalence pour les paramédicaux étrangers du ministère de la Santé, qui permet d’obtenir la certification ontarienne de paramédical en soins primaires et avancés. Le processus complet a pris environ huit mois, ce qui n’est pas très encourageant, pour être honnête. On passait beaucoup de temps à attendre entre les examens écrits et en personne, ce qui est difficile pour les paramédicaux étrangers qui sont probablement arrivés ici sans logement ni revenu, et qui doivent effectuer le processus dans ces délais. Malgré les défis, je suis ravi de voir qu’un partenariat a été conclu entre Ornge et le ministère de la Santé pour simplifier le processus pour les paramédicaux en soins critiques étrangers. J’espère que ce processus permettra de réduire considérablement les délais d’obtention d’équivalence et aidera ceux qui immigreront au Canada après moi.
Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail de paramédical pour Ornge? Qu’est-ce qui vous stimule le plus?
Le développement clinique et l’investissement dans la formation. C’est exactement ce que je recherchais. La possibilité de grandir avec Ornge est ce que je préfère dans l’équipe. J’ai vraiment hâte d’acquérir cette expérience.
Comment gérez-vous le stress qui vient avec ce travail?
Honnêtement, une chose qui m’a beaucoup aidé est mon chien, Axel. Le fait de voir ce petit pitou plein d’énergie et de joie de vivre efface le stress de la journée.
Qu’aimez-vous le plus de votre travail?
Les moments où on a une incidence dans la vie d’une personne, mais pas de la manière dont on pourrait le croire. Les cas qui m’ont le plus marqué ne sont pas ceux où j’ai utilisé tout mon équipement ou administré tout plein de médicaments. Mes sauvetages préférés sont ceux où j’ai pu établir un lien.
L’une des dernières choses que j’ai faites avant de quitter Perth, c’est du bénévolat pour un organisme offrant des services aux patients en soins palliatifs. J’aidais ces derniers à faire une activité dont ils avaient envie pendant qu’ils étaient encore capables de le faire, par exemple assister à un mariage ou aller à la plage pour une dernière fois. J’ai aidé une dame à retourner chez elle pour la dernière fois. C’était très touchant de la voir devenir émotive dans l’ambulance. Par la fenêtre, elle pouvait reconnaître les arbres, sentir les tournants et les cahots de la route et savoir qu’elle approchait de chez elle. Dans de tels moments, il n’y a rien qu’on peut faire en tant que paramédical. On ne peut pas mettre un pansement ou donner de l’oxygène. Tout ce qu’on peut faire, c’est tenir la main des patients et être là pour eux. Ces missions peuvent aussi être difficiles, mais pas pour les mêmes raisons. Elles ne sont pas difficiles sur le plan intellectuel et ne requièrent pas d’aptitudes complexes. Ce qu’il faut, c’est être à l’aise avec le fait d’être mal à l’aise pendant qu’une personne prend conscience qu’elle arrive à la fin de sa vie. Ces appels peuvent laisser une trace indélébile dans le parcours de quelqu’un.
La personne ou la chose qui vous inspire, professionnellement ou personnellement?
Dene, mon partenaire sur le site minier. Il est paramédical depuis avant ma naissance et il travaille toujours. C’est vraiment un type génial et le gars le plus gentil, décontracté et humble qui soit. Il est l’une des premières personnes à qui j’ai parlé de mon souhait de venir au Canada.
Il n’a pas attendu que je me décide, il m’a seulement dit : « Ça va être triste de te voir partir, mais tu dois le faire. Tu dois y aller pour te mettre au défi. » J’ai dit oui à certains trucs que je n’aurais probablement jamais faits parce que j’entends sa voix dans ma tête : « Pourquoi pas? Quel est le pire qui pourrait arriver? »
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Les ambulanciers paramédicaux en soins intensifs formés à l'étranger qui souhaitent se joindre à Ornge sont encouragés à visiter www.ornge.ca/CCP pour plus d'informations ou à envoyer leurs questions par courrier électronique à internationalCCP@ornge.ca.