Aaron Grubin

Profil du personnel : Aaron Grubin - Capitaine d'aéronefs à voilure fixe et officier de formation

septembre 1, 2023

1 septembre, 2023

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Mississauga

| By: Par:

Justyn Aleluia

Aaron Grubin est l’un de nos pilotes les plus expérimentés chez Ornge. Il travaille à la base de Timmins, où il pilote l’un de nos aéronefs PC-12 NG à voilure fixe. Nous lui avons demandé quelles sont les qualités requises pour faire ce travail et ce qui le motive jour après jour.
 
Justyn: Depuis quand travaillez-vous pour Ornge?
Aaron: J’ai commencé en janvier 2011 en tant que premier officier ici, à Timmins.
  
Quel est votre poste actuel?
Je suis commandant d’aéronef à voilure fixe et commandant de la formation.
 
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir pilote?
Quand j’avais six ans, mon oncle, qui était pilote privé, m’a amené faire une tour d’avion. Je suis tout de suite devenu accro. J’ai commencé à voler en 1989, et j’ai commencé à travailler professionnellement pour obtenir mes licences en 1994.
 
Pouvez-vous décrire votre parcours vers votre poste actuel?
J’ai étudié au First Nations Technical Institute, un collège privé pour les étudiants autochtones situé à Deseronto, en Ontario. J’y ai suivi le programme de formation autochtone sur le pilotage d’aéronefs à voilure fixe. J’ai aussi obtenu un diplôme du Collège Canada, où j’ai fait un an de plus, le temps d’obtenir la qualification d’instructeur. Puis, j’ai enseigné au collège de 1998 à 2011 avant d’aller grossir les rangs d’Ornge.
 
J’ai dû effectuer un peu plus de 200 heures de vol pour obtenir ma licence.
 
À quoi ressemble une journée type pour vous? Que faites-vous dans les temps morts (s’il y en a) entre deux appels?
J’arrive à la base un peu avant le début de mon quart de travail – vers 5 h – pour enfiler mon uniforme. Ensuite, j’attends que le téléphone sonne. Habituellement, le premier appel retentit presque tout de suite, vers 5 h 01 ou 5 h 02. Nous ne savons jamais où nous irons. C’est toujours une surprise, et c’est en partie pourquoi j’aime ce métier. Si la météo le permet, nous décollons pour aller chercher le patient.
 
Dans les temps morts, je lis un peu et j’enchaîne les vidéos YouTube sur toutes sortes de sujets, comme la plupart des gens. Toutefois, mon rôle en formation m’amène aussi à faire de la recherche sur le simulateur et d’autres exercices pour améliorer nos systèmes et nos formations. Je déteste me tourner les pouces, alors j’essaie toujours de me rendre utile sur la base.
 
Au service de la formation, je m’occupe de la formation des nouveaux pilotes et de la formation annuelle récurrente. Ça me permet d’avoir une influence directe et positive sur notre culture de sécurité. Je m’assure que tous les pilotes ont les compétences et aptitudes nécessaires pour faire face à tous les problèmes.
 
Nos formations se déroulent dans un simulateur de vol à système de mouvement complet qui nous permet de soumettre nos pilotes à tous les types d’exercices et de scénarios. Nous pouvons mettre en pratique des pannes ou des incendies de moteur. Nous pouvons même faire exploser le moteur s’il le faut. Je peux donner aux pilotes un avant-goût de toutes les urgences qu’ils rencontreront dans leur carrière en seulement deux jours.
 
Quelle proportion de votre travail est devenue routinière? Y a-t-il des choses qui vous surprennent encore?
La météo et l’environnement, car ils changent constamment. Du point de vue opérationnel, le changement d’itinéraire en vol n’est pas facile. Parfois, nous sommes en route vers un patient, mais un second patient plus prioritaire entre dans notre système. Nous devons donc changer nos plans et nous diriger ailleurs.
 
Les protocoles et l’équipement qui changent représentent toujours un défi, mais c’est normal dans le milieu médical.
 
Mise à part la formation, qu’est-ce qui, selon vous, vous a le mieux préparé à devenir pilote?
Je dirais le temps que j’ai passé dans les Forces canadiennes. Dans l’armée, on nous disait souvent de « nous dépêcher d’attendre ». Je devais résoudre des problèmes et trouver des solutions à l’improviste, ce qui m’a préparé à mon poste actuel.
 
Pourquoi avez-vous choisi de travailler pour Ornge?
Ornge privilégie la sécurité et encourage le personnel à agir dans son intérêt. Quel que soit le risque pour la sécurité, ce ne sont pas les mesures de soutien qui manquent, et l’organisme fait confiance au jugement et aux décisions de ses pilotes. Ornge soutient son effectif avec brio et prend la sécurité au sérieux.
 
Autre raison : la formation. Chez Ornge, elle ressemble à celle que l’on verrait chez un grand transporteur aérien plutôt que dans une petite société de transport aérien à la demande.
 
Selon vous, quelles sont les qualités essentielles d’un pilote?
La conscience situationnelle et la réflexion stratégique. Contrairement aux compagnies aériennes qui vont du point A au point B, nous allons du point A jusqu’à possiblement le point B, puis le point C, qui peut même se transformer en point D. Rien n’est jamais coulé dans le béton, alors il faut planifier et réfléchir à l’objectif à long terme plutôt que de nous concentrer sur ce qui se trouve en face de nous. La capacité d’adaptation est très importante.
 
Quel conseil donneriez-vous aux futurs pilotes? Pourquoi devraient-ils choisir Ornge?
Je leur conseillerais de participer à des activités parascolaires et sportives ou à des activités qui les poussent à réfléchir rapidement, à prendre des décisions et à faire face aux conséquences de ces décisions.
 
Ce qui nous distingue des pilotes des compagnies aériennes typiques, c’est que nous pouvons retourner à la maison à la fin de la journée. Quand je vais au travail, dans 90 % des cas, je sais qu’à la fin de la journée, je retournerai à la maison, où je pourrai voir ma famille et dormir dans mon lit. Bon nombre d’autres compagnies aériennes n’offrent pas ce luxe. Les pilotes doivent s’absenter quelques jours, voire une semaine, et voient à peine leur famille et leurs amis. L’équilibre travail-vie personnelle qu’offre Ornge fait pencher la balance pour moi.
 
Qu’aimeriez-vous que les gens sachent sur votre poste?
À la fin de la journée, je suis épuisé, mais c’est une bonne fatigue, car je sais que j’ai accompli quelque chose de vraiment important pour quelqu’un. Un pilote pour Porter ou Jazz a déplacé un tas de gens du point A au point B, et c’est très bien. Mais la satisfaction professionnelle que l’on éprouve quand on transporte un patient d’un endroit où il était malade ou blessé à un autre où il peut recevoir l’aide ou les soins dont il a besoin est énorme.
 
Et on ne fait pas qu’aider le patient, on aide la famille en entier. Quand je transporte une grand-mère en dehors des réserves dans le Nord, c’est toute la famille qui en profite. Cette sagesse, ce savoir et ces compétences qu’elle peut léguer à la prochaine génération sont là grâce à nous.
 
Lorsque vous transportez des patients, dans quelle mesure pouvez-vous leur parler? Que leur dites-vous ou que faites-vous pour les rendre plus à l’aise?
Nous parlons un peu aux patients. Parfois, ils sont nerveux ou emballés à l’idée de voler, alors nous leur parlons un peu du vol et des conditions. Habituellement, je dis quelque chose du genre :
 
« Eh oui, vous serez dans le siège côté hublot pour tout le trajet! Vous allez adorer. Je suis pilote depuis plus longtemps que vous êtes en vie, tout va bien aller. Nous avons deux pilotes à l’avant; voici mon premier officier, qui vole depuis maintenant plusieurs années. Nous sommes un équipage de vol expérimenté, et c’est le meilleur aéronef possible pour ce type de transport. Donc, asseyez-vous et détendez-vous, nous arriverons dans environ 40 minutes. »
 
Comment collaborez-vous avec les membres d’autres équipes, comme l’équipe médicale et le personnel d’entretien, pour garantir la réussite des missions? 
Une communication ouverte et honnête. Lorsque nous acceptons un appel et que nous savons que nous pouvons décoller en toute sécurité, nous en informons l’équipe médicale. À partir de ce moment, il n’y a pas vraiment de structure de communication typique. On dirait un groupe d’amis en route vers le boulot. Nous sommes tous des amis, et nous partageons tous le même but. Ça facilite la communication.
 
Comment restez-vous motivé et passionné au travail?
La satisfaction professionnelle de transporter les patients et de les aider à obtenir les soins dont ils ont besoin – c’est ça qui me motive. La certitude que le travail que j’accomplis va plus loin qu’un simple transport du point A au point B, car tout le monde peut faire ça. Il s’agit d’apporter à quelqu’un qui passe probablement la pire journée de sa vie un dénouement positif.


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La formidable équipe d’Ornge travaille 24 heures sur 24 pour s’assurer d’offrir aux patients ontariens les meilleurs soins possible. Rencontrez les membres de l’#ÉquipeOrnge.
 
 

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